Un reve eveillé
Vallée des reves
Par le parfum de cette plaine d'abord pris,
Je me sens alors entraine plus bas.
Enivre par un lieu doue de si doux fruits,
Me voila en extase une nouvelle fois !
Ce champ qui m'est la offert, si vaste et ouvert,
J'y seme des milliers de mes meilleures graines ;
Et j'y reviens, cette fois arrosant ce vert
De mes sources profondes, une tache sans peine.
O ma vallee de reves ! O si bel endroit !
Place ou je me niche ; temple qui me benit ;
Site ou tout m'abandonne, mon tout malgre moi ;
Force qui me possede, a quoi je suis soumis.
Ses souvenirs sont comme des rêves si éphémères et vides.
Comme un rêveur pathétique et jeune, j'ai rêvé d'un art glacial et lugubre.
D'un geste banal, j'ai écrit, en silence, cette douce musique.
Tel un récit, je suis devenu un ange déchu.
Un ami indigne.
Le temps a passé, tous ont changé sauf moi, et mes grands airs de rêveur!
Le porteur de rêves
Il est tombé à mes pieds
délicatement je l'ai ramassé
contre ma poitrine je l'ai posé
je sentais son coeur palpiter
je voulais le réchauffer
le garder le réconforter
j' eus beau panser ses blessures
recoller ses ailes
ses plaies ne cicatrisaient jamais
chaque jour venait s'ajouter une blessure nouvelle
chaque jour je le voyais doucement s'éteindre
ses yeux tristes me regardaient
ils me demandaient pardon
avec lui partaient mes rêves
puis un jour sa tête vacilla
pour toujours il est parti
je retirai de ses plumes
entaché de sang
ce dernier message
"Adieu ! je pars
je vous ai tout donné
je vous aime"
il m'a quitté emportant avec lui
mes rêves les plus secrets
c'était mon messager
mon porteur de rêves
Pier de Lune
Assis au bord du chemin, |
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fermes les yeux et reves